« La notion de surtourisme relève du mépris de classe »
Pensées de douches tangentielles que j’aimerais bien organiser sous forme d’un texte un peu plus long et réfléchi un jour : voyager, c’est sur-côté. C’est très facile pour moi de dire ça, j’ai énormément pris l’avion et voyagé dans ma vie, et même passé plusieurs mois d’affilés sous des latitudes différentes. Il y a indéniablement des effets positifs aux voyages, rupture avec le quotidien qui permet de prendre du recul, ouverture d’esprit au contact de cultures différentes, et j’en passe… MAIS.
Le voyage de vacances comme récompense de l’année de boulot pose plusieurs problèmes majeurs je pense, et il est peut-être temps de remettre en cause ce totem :
Ces réflexions je me les fais à chaque fois que j’entends des discours « les gens de là bas sont tellement plus gentils/simples/généreux » qui je pense sont du pipi de chat. Moi aussi j’ai voyagé, et dans le monde entier j’ai trouvé des gens qui étaient parfois généreux, parfois égoïstes, avaient toujours besoin de manger boire faire pipi caca, et avaient besoin de la reconnaissance/l’amour de leurs semblables. Mention spéciale à ce couple de jeunes Français croisés au Maroc et leur « mais quand même ici, les gens sont sympas, c’est pas les mêmes que chez nous » (au cas où ce n’est pas clair, ça voulait dire, « c’est pas comme les sales arabes qui vivent en France »).
Contredisez-moi, c’était le but de ce post.
J'aime beaucoup ce que tu dis, et j'ai le travers de faire ce "voyage annuel qui vaut les heures de boulot en récompense". Pour moi c'est surtout deux choses:
L'aspect collectionnite: je connais, j'ai mangé, j'ai vu, j'ai échangé. Et je veux y retourner ou pas. Y vivre aussi est une question.
Trouver ce que je trouve pas ici: en tant que plongeur, c'est trouver des choses que j'ai pas sur place. Donc loisir+dépaysement.
Hehe mais moi aussi j’ai ce travers, je plaide entièrement coupable. L’aspect collectionite n’est pas problématique en soi je pense. Et comme je disais en réponse à l’autre commentaire, toute ce questionnement serait probablement vain s’il n’y avait pas un coût écologique énorme pour le transport.